La découverte de la Pérouse étrusque commence par l’Arc étrusque, dans la Via Ulisse Rocchi, l’un des monuments les plus représentatifs de la ville.

L’entrée monumentale a été érigée vers la moitié du IIIe siècle avant J.-C., en utilisant de grands blocs de travertin, et conserve sa structure originale : deux tours trapézoïdales sur les côtés qui abritent une façade composée de deux arcs en plein cintre superposés au milieu.

Les cinq autres portes construites le long des murs ont en revanche subi d’importantes modifications au cours des siècles.

Depuis la tour sud de l’arc étrusque, il est possible de monter par la Via Battisti, une route panoramique qui longe une partie importante des murailles étrusques, construites entre le IVe et le IIIe siècle avant Jésus-Christ.

J.-C. Certaines parties de la muraille originale, longue d’environ trois kilomètres, subsistent aujourd’hui grâce à des reconstructions effectuées à des époques ultérieures.

Le centre de Pérouse représente le noyau le plus ancien de la ville, ainsi que l’acropole de la Phersna étrusque. Sur la Piazza IV Novembre, sous la Cathédrale de San Lorenzo, se trouve un surprenant parcours archéologique souterrain, dont l’entrée se trouve au Musée du Chapitre de San Lorenzo, situé dans le cloître de l’édifice adjacent à la cathédrale.

L’itinéraire permet de découvrir d’importants vestiges archéologiques qui révèlent la face cachée d’une Pérouse souterraine, comme ceux du temple principal de la ville, les murs d’enceinte de l’acropole étrusque et des tronçons de routes utilisées pendant les périodes étrusque et romaine.

De l’autre côté de la Piazza IV Novembre, le sous-sol du Palazzo Bourbon-Sorbello du XVIIe siècle abrite l’un des exemples les plus extraordinaires d’ingénierie et d’architecture hydrauliques du monde antique : le Puits étrusque, construit dans la seconde moitié du IIIe siècle avant J.-C.

Le puits atteint une profondeur totale de 37 mètres et est creusé dans un sol d’origine sédimentaire appelé « mandorlato tessello ». La partie supérieure est une cavité cylindrique d’un diamètre de 5,6 mètres, tapissée de grands blocs de travertin semblables à ceux utilisés pour les murs de la ville. Après environ 12 mètres, le diamètre du puits se réduit à 3 mètres pour atteindre sa pleine profondeur, où il recueille l’eau de trois sources pérennes.

De la place IV Novembre, une courte promenade sur le Corso Vannucci mène à la place Italia et à la splendide Rocca Paolina, une forteresse papale construite au XVIe siècle. C’est ici qu’est conservée l’une des monumentales entrées étrusques, la Porta Marzia, qui représentait autrefois l’entrée sud de la ville.

Lors de la construction de la Rocca Paolina, la porte a été partiellement démontée et ingénieusement remontée par l’architecte Antonio da Sangallo. Il réussit à conserver une partie importante de l’ancienne entrée, en l’insérant dans la maçonnerie de la forteresse, où apparaissent au centre les images de Tinia/Iuppiter (Jupiter) flanquées de deux figures masculines interprétées comme les Dioscures, tandis que deux protomes équins sont représentés aux extrémités.

Le Musée Archéologique National de l’Ombrie, qui abrite de nombreux objets laissés par la civilisation étrusque et dont beaucoup proviennent des extraordinaires tombes monumentales construites par les familles aristocratiques dans toute la région de Pérouse, comme le célèbre Hypogée des Volumni, est le point d’orgue de cet itinéraire. Parmi ces objets, l’un des plus curieux est le kottabos, une plaque de métal utilisée pour jouer à un jeu très apprécié des Étrusques, qui se déroulait pendant les libations et consistait à frapper le disque de métal avec les dernières gouttes de vin d’une coupe.

À l’intérieur des espaces d’exposition du musée, il est possible d’admirer la reconstitution exacte de la tombe découverte en 1983 à Pérouse, à Monteluce, et appartenant à la famille Cai Cutu.