Sainte Rita
Le hameau de Roccaporena, dans la commune de Cascia, est étroitement lié à la vie de Margherita Lotti (née en 1381), destinée à devenir Sainte Rita, la « sainte des causes impossibles ».
Le premier événement miraculeux de sa vie se produisit lorsque Rita était encore bébé : elle fut atteinte par un essaim d'abeilles, qui se posa sur ses lèvres sans lui faire de mal. Bien qu'elle souhaitât une vie de prière, ses parents la marièrent à Paolo di Ferdinando Mancini, un homme violent et querelleur, et de cette union naquirent deux fils. Bien que son mari ait montré des signes de repentir après leur mariage, il fut tué à cause de rancunes et de haines liées à des événements de son passé. Selon la coutume de l'époque, leurs fils auraient dû venger sa mort, mais Sainte Rita pria pour qu'ils meurent plutôt que de devenir des assassins. Ainsi, laissée seule, elle décida d'entrer au monastère des Augustins de Santa Maria Maddalena.
Pour des raisons non précisées, son noviciat fut refusé trois fois, jusqu'à ce qu'en 1407 environ, elle soit miraculeusement retrouvée à l'intérieur des murs du monastère et finalement acceptée. Elle mena alors une vie de pénitence, de prière et de service aux autres.
Le 18 avril 1432, soir du Vendredi Saint, Rita aurait reçu sur son front une épine de la couronne du Christ crucifié, et dès ce moment, elle porta ces stigmates jusqu'à sa mort. En 1446, déjà malade, elle exprima le souhait de se rendre à Rome pour assister à la canonisation de Nicolas de Tolentino, mais la prieure lui en empêcha à cause de la plaie purulente sur son front, qui disparut miraculeusement, pour réapparaître au retour de la sainte au couvent.
Son dernier miracle eut lieu l'hiver précédant sa mort, lorsqu'alitée, elle demanda à une cousine de lui apporter une rose et deux figues de son jardin. À la grande surprise de la cousine, une rose rouge avait fleuri sous la neige, une fleur encore associée aujourd'hui à la sainte.
Gravement malade, Rita s'éteignit dans la nuit du 22 mai 1457. Canonisée en 1900 par le Pape Léon XIII, ses restes sont vénérés dans la Basilique de Sainte Rita, érigée entre 1937 et 1947.